mercredi 4 février 2015

Sukhothai

 
 

Premières impressions

La ville est calme, paisible et les temples sont bordés d'eau et de nénuphars. Il y a moins de monde de manière générale mais plus de touristes qu'à Ayutthaya et de ce fait tous les enfants rentrants en bus de l'école nous saluent en anglais "hi" ou "hello" tout contents. La vieille ville est toute petite, les gens se déplacent beaucoup à vélo ou en scooter. Il y a des gens plus aisés qui habitent dans des grosses maisons en bois surélevées et à côté on trouve de petites maisons biscornues en taule. Dans cette ville on voit des rizières ainsi que des montagnes.
Alimentation

Sukhothai est la principale ville cultivatrice de bananes. On y trouve à part ça les mêmes plats qu'à Ayutthaya et Bangkok. Sur le marché le soir sont présentés beaucoup de brochettes grillées, fries et des plats à base de noddles soup ou pad thaï. On trouve quelques marchands de fruits mais moins qu'à Bangkok.

 

Carnet de bord

Jour 1
C'est après 6h de bus que nous débarquons à Sukhothai. L'hôtesse nous accueille et nous explique que l'on peut louer des vélos pour 30baths la journée qui nous seront bien nécessaires pour faire tous les temples de la ville. Nous visitons juste l'Historical National Park le soir car il est en face de notre guest house. Le billet est gratuit à 18h. Nous profitons donc du coucher du soleil d'une partie du parc. Le reste nous le visiterons à 18h le lendemain car le soleil est déjà trop bas et la nuit est tombée pour visiter le reste.


 
Jour 2
Un bon petit déjeuner à l'américaine nous est servi : oeufs, bacon, saucisses toasts etc...nous sommes dans la ville de la banane, nous avons même droit à des minis bananes au petit dej ! Nous louons les vélos et partons à l'aventure. Les premiers temples à quelques kilomètres de la guesthouse s'élèvent devant nous à 200m d'altitude. Nous les gravissons à l'aide de grands chemins en pierres. Les temples sont tous plus beaux les uns que les autres. Ils sont en majorité en briques rouges. A 13h nous avons une fringale. Nous achetons une noix de coco à un marchand paysan. Nous buvons son eau et revenons vers le marchand afin qu'il nous la coupe pour en extraire sa chair. Il ne parle pas notre langue mais avec nos gestes il comprend tout de suite. Il brandit son couteau et coupe la coco en 3 morceaux et nous prête 3 cuillères en metal. Nous allons la déguster dans un champ un peu plus loin tout en observant des vaches. Hydratées à l'eau de coco nous repartons à l'autre bout de la vieille ville, traversant des habitations, champs et rizières à la recherche de nouveaux temples perdus. Heureusement que nous sommes équipées de vélo car les distances entre les temples sont assez espacées et là aucun bus ne passe. Le soir nous décidons de faire le marché, nous pouvons manger pour 150baths à 3: 2 pad thaï, 1 paquet de chips épicées (pour goûter), 3 springs rolls, 1 sachet de courgettes frites et des pommes. Beaucoup moins cher qu'au resto qui nous a coûté 280baths la veille et dont nous sommes sorties avec la faim au ventre. Au moins ce soir nous étions rassasiées ou presque. Demain encore 6h de bus nous attendent pour Chiang Mai. Notre hôtesse nous prépare avec soin notre idéal petit dej un peu plus tôt spécialement pour nous.



Ce qu'il faut savoir

- Préférez louer un vélo plutôt que le bus c'est moins cher et le paysage en vaut
vraiment la peine
- Manger sur les marchés car les restaurants sont des attrapes touristes, ils sont plus
chers et on  mange moins.

mardi 3 février 2015

Musée du génocide Cambodgien



En ce jour du 1er février 2015, nous avons visité le musée du crime génocidaire. 

Pas très attirant comme titre me direz vous mais il faut tout de même que tout le monde reconnaisse ces horreurs comme telles afin que plus rien de la sorte de ne se reproduise. C'était dans les années 1975, suite a de nombreuses difficultés politiques que connaît le pays, les khmers rouges arrivent au pouvoir. 

Nous sommes alors sous le régime de Pol Pot à cette époque la. Celui-ci, profitant de la guerre encore fraîche contre les américains, va prétexter des bombardements imminents et procèdent à une évacuation totale de Phnom Penh (la capitale). 

Les habitants réfugiés, soit environ 2,5 millions de personnes, sont déportés de force vers les campagnes du nord et de l'ouest du pays. Même les hôpitaux sont vidés et les malades en fauteuils roulants se retrouvent à prendre la route de force ! En quelques jours la capitale devient une ville fantôme, les banques sont dynamitées, les églises brûlées, le contenu des magasins déversés dans les rues. 

C'est l'année zéro "aube d'une renaissance" proclamé par la radio khmer rouge. Bientôt, ce sont toutes les villes du Cambodge qui subissent le même sort.  La population est classée en 3 catégories : les militaires sont de suite exécutés pour éviter la rébellion, les paysans sont envoyés aux rizières afin d'assurer l'autosuffisance alimentaire du pays, les fonctionnaires et les intellectuels considérés comme suspects sont envoyés dans des "villages spéciaux". Les conditions de travail sont rudes : 10 à 12h de travail journalier pour un seul repas consommé voir zéro si le travail n'était pas bien effectué. Certains meurent de faim, il valait mieux pour eux car le reste de l'histoire ne vaut a personne la peine d'être vécue...

Toute la société est réorganisée selon le bon vouloir des khmers rouges. La lecture à  l'école est remplacée par des chants révolutionnaires, les gens doivent changer de noms et les enfants appartiennent à Angkar (nom du régime de Pol Pot). Les hôpitaux ne sont plus accessibles qu'aux soldats de Pol Pot et les autres n'ont plus accès aux soins. Les mariages sont arrangés et les époux choisis au hasard.

A partir de là de nombreuses exécutions sont commises sous prétexte de non-conformité idéologique : les khmers rouges haïssent les formes d'intelligence, ceux avec les cheveux longs, ceux portants des lunettes, ceux susceptibles de connaitre une langue étrangère sont exécutés. La doctrine devient : " il vaut mieux tuer un innocent que de garder un ennemi en vie"
Source : Guide su Routard Cambodge-Laos édition 2014

Photo des cranes empiles dans le memorial


Le 1er février 2015, nous voilà arrivées sur les lieux du massacre, plongées dans le passé que le sol nous laisse encore apercevoir : les traces des fosses ayant accueillies les corps meurtris, ainsi que des vêtements et des os refont surface lors de la saison des pluies car ces dernières, dissimulées sous les eaux n'ont pu être vidées. C'était il y a 30 ans à peine. L'audio guide commence...ces lieux de massacres étaient cachés : les cloisons étaient très hautes, les pesticides étaient empruntés aux paysans voisins afin de dissimuler l'odeur des corps. Des chants révolutionnaires étaient diffusés dans de grands haut-parleurs afin de couvrir le bruit des meurtres. Personnes ne savait ce qu'on faisait derrière ces murs. 

Une fois par mois 50 a 60 personnes "non conformes idéologiquement" étaient envoyées dans ces camps. Elles y étaient exécutés sans raison et poussées dans des fosses qui deviennent leur tombeau. Au bout d'un an environ les arrivées sont plus régulières 300 personnes/jour ! Les personnes étaient clairement identifiées avec un numéro et étaient parquées dans des endroits sombres et confinés avant d'être exécutés. 

Les exécutions se faisaient par des soldats d'une quinzaine d'années, embrigadés par les khmers rouges. Lors des exécutions des gros projecteurs s'allumaient afin que les autres condamnés puissent voir ce qui les attendait. Les armes utilisées étaient des outils de travail des paysans (hache, machette, essieux de charrettes, couteau, cordes...). Par peur des représailles de futurs enfants, les bébés étaient pendus aux arbres par les pieds et tués devant leur mère à coups de marteau. Des familles entières étaient tuées ainsi. 


Ce massacre dure jusque 1979 lorsque ces camps ont étés découverts. Afin de rendre hommage a toutes ces victimes, leurs os (seulement les cranes et les gros os) ont été exposés dans un monument vitré sur 17 niveau. Les ossements y sont  répertoriés par type de mort. 


Ce lieux éloigné de la ville, calme et paisible, rempli de papillons et d'oiseaux, ne semble pas avoir connu autant d'horreurs. Pourtant, sur le sol jonchent encore des morceaux de vêtements, des os sont enfouis dans la terre et des fosses sont toujours présentes. Nous avons été choquées de voir à quel point ce morceau d'Histoire à été omis par l'ensemble de l'humanité. Rappelons que ce génocide a compté environ 2 millions de mort soit près d'un quart de la population de l'époque ! Aujourd'hui ce massacre à été reconnu génocide  par la France mais il n'est toujours pas vu comme tel par les Américains.  

PS: Certains accents manquent mais les claviers cambodgiens n'en disposent pas... desolees.

samedi 3 janvier 2015

Ayutthaya

 

Premières impressions

Cette ville se trouve à 2h de Bangkok en train alors qu'il n'y a que 80 km qui les sépare. Le trafic est déjà plus ralenti de ce fait la pollution est moindre, la ville est plus fleurie et plus calme. C'est très reposant ici. Les thaïlandais d'Ayutthaya sont plus bronzés que ceux de Bangkok.

Alimentation

L'alimentation ne varie pas beaucoup d'ici à Bangkok. Sur le night market on trouve par contre beaucoup plus de variétés d'insectes : des énormes cafards, des sauterelles, des vers et des abeilles. Nous n'avons pour l'instant pas eu l'occasion de goûter à ceux-là.


Carnet de bord

Départ de l'hôtel Rambuttri House à 8h. Un taxi nous attend et nous conduit jusqu'à la train station. Nous prenons un café le temps d'attendre le train. Le café ici coûte plus cher qu'un repas ! Le train démarre avec 1h de retard au moins. L'intérieur est très rustique mais simple et propre. À l'arrière du train des places sont réservées aux moines. Ils ne se mélangent pas à la population. Nous tenons la vitre ouverte le temps du trajet. L'air est parfaitement bon, c'est très agréable, l'une de nous s'assoupie de bien-être. Tout au long du trajet, des marchands ambulants nous propose du sucré, du salé, des boissons et des plats préparés.
Dès la descente du train, une dame (la soeur de la propriétaire) nous accueille et nous emmène à la Guest house "Moradokthai". L'accueil est très sympa. La soeur de la propriétaire est mariée avec un hollandais. Elle était chauffeur de tuk-tuk pendant 10 ans et lui était venu en vacances en Thaïlande. Il a voulu prendre un tuk-tuk et puis il a pris son numéro. Vous connaissez la suite... Co, le mari, nous conduit à tous les temples de la ville 6h durant pour 1000 baths soit 25-28€ pour 3. Les temples sont moins luxueux et clinquants mais tout aussi charmants que ceux de Bangkok.

Nous avons visités : (Photos à venir)
Wat phu khao thong
Wat chaiwatthanaram
Wat yai chai mongkhon
Wat phanan choeng
Wat phra si sanphet

Lors de la pause déjeuner Co nous offre des boissons énergisantes que tous les thaïlandais boivent tout au long de la journée. Leur goût ressemble à celui du Redbull mais en plus sucré et moins pétillant. Lors d'une pause dans l'après-midi en passant devant un marché nous croisons une dame mangeant un fruit inconnu. Nous la questionnons sur celui-ci. Elle se lève, prend quelque chose dans un sac et revient quelques secondes plus tard. Elle nous tend le fruit. La chair ressemble à celle d'une pomme mais en plus acide. A l'intérieur se cache un noyau aussi gros qu'une mangue. Vraiment pas mal.
La dame s'appelait Ankhra. Malgré la barrière de la langue, nous parvenons à communiquer.
Nous échangeons surtout des "sawat di kha" (bonjour-aurevoir) et des "copcun kha" (merci) à l'écoute de ces mots, les gens nous renvoient un sourire. Nous remercions Ankhra et partons.
La journée se termine, le soir, la soeur de la gérante (assez âgée) nous aide à la préparation de nos soupes en boîte achetées au 7-11 le super marché cheaper. Cela permet de faire quelques petites économies.

Ce qu'il faut savoir

- Une journée suffit pour la visite de tous les temples. 
- Si votre hôtel propose de vous montrer la ville pour la journée pour 1000 baths (voir un peu plus) ce sera toujours moins cher que le taxi et surtout moins cher que le tuk-tuk- Si votre taxi ou voiture passe par derrière certains temples, ce ne sera pas payant (mais d'autres le seront obligatoirement)